Niger : La CEDEAO envisage une intervention militaire
Niamey, 30 Juillet 2923 (Lomé Actu)- La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a émis un ultimatum d’une semaine à la junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger en début de semaine, exigeant un retour à la normalité constitutionnelle.
Suite à cette annonce, des milliers de partisans de la junte ont manifesté dans les rues de la capitale, Niamey, brandissant des drapeaux russes et dénonçant l’ancienne puissance coloniale, la France.
Un habitant de Niamey, Omar Baomoussa, a plaidé en disant :
« Je voudrais dire à l’Union européenne, à l’Union africaine et à la CEDEAO de ne pas se mêler de nos affaires. »
Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion d’urgence tenue à Abuja, au Nigeria, le bloc régional n’a pas exclu le recours à la force pour rétablir l’ordre constitutionnel. Le colonel-major Amadou Abdramane, porte-parole des putschistes nigériens, a réagi avec détermination, déclarant que certains pays africains non membres de la CEDEAO et certains pays occidentaux prévoyaient une intervention militaire imminente à Niamey, mais que la junte était résolue à défendre le pays.
Les mutins ont affirmé avoir renversé le président Mohamed Bazoum, élu il y a deux ans lors du premier transfert de pouvoir démocratique et pacifique au Niger depuis son indépendance vis-à-vis de la France, en raison de son incapacité à protéger le pays contre la violence djihadiste croissante.
